Accompagnement ESG

Dans le cadre de l’accompagnement ESG que nous avons développé chez Listen, nous avons mené une étude pour évaluer la situation en Belgique et à l’échelle mondiale (grâce au réseau Global dont nous faisons partie).

Découvrez un résumé des différents résultats de cette étude dans notre article ci-dessous.


NOUVEAU – Accompagnement ESG

Contexte, objectifs & méthodologie utilisée

Contexte et objectifs

L’ESG, abréviation de « Environnement, Social et Gouvernance », est utilisé pour évaluer les pratiques commerciales et les performances d’une organisation sur diverses questions de durabilité et d’éthique. Ce dernier prend de plus en plus d’ampleur, tant aux yeux des citoyens que des entreprises mais pas seulement…

En effet, d’ici le 1er janvier 2026, les grandes entreprises des états membres européens seront tenues de soumettre un rapport ESG auprès de la commission. La sensibilité des politiques et des entreprises à l’égard de l’ESG n’est que grandissante ! Il s’agit clairement d’un enjeu sociétal.

Listen a donc mené une étude sur la perception des citoyens belges avec 3 objectifs :

  • Analyser le degré de familiarité et d’importance de l’ESG ;
  • Comprendre les priorités et les attitudes des Belges ;
  • Identifier leurs attentes à l’égard des entreprises en termes d’ESG.

Pour mettre en perspective ces résultats, cette étude a également été réalisée dans 16 autres pays (USA, Canada, Chine, Brésil, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Norvège, etc.) permettant une comparaison par zone géographique.

Afin d’étudier cette thématique ESG, nous avons développé une vision globale à 4 niveaux : le point de vue des citoyens, des fournisseurs et des actionnaires, celui des clients et enfin le point de vue des employés (place de l’ESG dans la marque-employeur).

Cette vision intégrée de la thématique a débuté par cette étude sur les citoyens belges.

Méthodologie

1.000 Belges ont été interrogés via une étude CAWI (Computer-Assisted Web Interviewing) entre le 26/06 et le 04/07 (marge d’erreur = 3,1%).

La familiarité & l’importance de l’ESG, l’attitude du citoyen

Familiarité et importance

La familiarité des belges avec la notion d’« ESG » est encore très limitée : moins d’1 Wallon sur 5 est familier avec la notion d’ESG. Un peu moins d’1 citoyen wallon sur 10 déclare être très familier avec ce concept ! Ce niveau de familiarité est similaire en Flandre. Il est par contre bien plus élevé à Bruxelles. L’intensité de cette familiarité dépend aussi fortement d’un pays à un autre. En Chine, 51% des citoyens sont familiers avec le terme « ESG », alors qu’en Turquie ce pourcentage ne dépasse pas 1%. De façon générale, l’Europe se situe loin derrière l’Amérique du Sud et l’Asie en termes de familiarité au terme ESG.

En revanche, plus de la moitié des citoyens wallons sont familiers avec d’autres concepts comme :

La compensation carbone (=processus qui consiste à réduire ou à supprimer les émissions de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère afin de compenser les émissions produites ailleurs) ;

Le greenwashing (= lorsque les entreprises font des déclarations fausses ou exagérées pour donner l’impression qu’elles s’engagent en faveur de la durabilité environnementale), ou encore ;

Le social washing (=lorsque les entreprises tentent de dissimuler leurs impacts sociaux négatifs en se présentant comme socialement responsables et éthiques).

Bien que méconnues, environ 60% des Belges approuvent les entreprises qui tiennent compte des pratiques ESG. Ils sont plus nombreux en Flandre à approuver ces entreprises et un peu moins à Bruxelles. Quant à l’importance des dimensions que composent « l’ESG », c’est la dimension environnementale qui semble être la plus importante pour 1 wallon sur deux. Viennent ensuite les composantes sociale et gouvernementale. Ces tendances sont identiques dans les trois régions belges.

Bien que considérée comme la plus importante en Belgique, l’importance de la composante environnementale est encore plus prépondérante dans le reste de l’Europe.

Que fait concrètement le citoyen belge en matière d’ESG ?

Certaines habitudes en termes d’ESG sont déjà bien ancrées chez les citoyens wallons. Citons notamment le fait de trier ses déchets ou encore d’éteindre la lumière en quittant une pièce, maintenir ses finances à jour, recycler ses habits et chaussures, prendre des douches plus courtes et éviter les achats impulsifs et l’utilisation de sacs en plastique.  Toutes ces habitudes sont fréquentes pour plus d’un Wallon sur deux.

Cependant, l’étude révèle qu’1 Wallon sur 5 seulement semble prêt à utiliser des technologies intelligentes gérées à distance pour économiser de l’énergie. Cette proportion est similaire en Flandre et un peu plus haute à Bruxelles.

Le travail à réaliser dans l’accompagnement des citoyens belges sur les pratiques ESG est donc plus que nécessaire. Comme expliqué précédemment, il réside bel et bien un « intention-action gap ». Autrement dit, bien que le citoyen belge estime de nombreuses pratiques ESG comme étant importantes, une faible proportion seulement les réalisent actuellement au quotidien.

Les attentes des citoyens belges envers les entreprises

Les attitudes des citoyens envers les entreprises qui adoptent une politique ESG.

Un peu moins de la moitié des Wallons préfèrent acheter un produit ou service auprès d’une entreprise qui adopte une stratégie/politique ESG cette proportion est similaire dans les autres régions du pays. D’un point de vue international, ce % peut dépasser les 80%, notamment en Asie (particulièrement en Chine) ou encore au Brésil.

L’approche ESG impacte la valeur perçue d’un produit ou d’un service. Dans tous les cas, elle crée un effet de levier émotionnel. Nous avons étudié la sensibilité au prix pour plus de 20 catégories de produits ou services et nous constatons des impacts plus ou moins élevés selon la catégorie. Aujourd’hui, être responsable sur le plan environnemental et social constitue une obligation, un prérequis, tant pour être attractif auprès de ses propres consommateurs qu’auprès des (futurs) employés.

Pour accroître l’intention de payer un prix plus élevé, des efforts majeurs sont nécessaires pour éduquer les Wallons (mais aussi les Belges en général) à l’ESG. En effet, en Wallonie, 1 citoyen sur 6 pourrait payer un prix plus élevé pour un produit ou un service provenant d’une entreprise engagée dans l’ESG. Les entreprises qui produisent ou livrent des fruits, des légumes ou des repas frais sont les acteurs qui pourraient le plus bénéficier de ce prix plus élevé.

Maturité et perception

La moitié des Wallons estiment que les entreprises ne sont pas encore suffisamment matures dans ce domaine. En effet, selon eux les entreprises sont encore en train d’apprendre à travailler avec l’ESG et ont encore beaucoup à faire. Une prise en compte des opportunités, mais aussi des menaces inhérentes à la mise en place ou à la non mise en place d’une approche est fondamentale. Elles doivent néanmoins porter une attention particulière aux politiques de « compensation carbone », de « greenwashing » ou encore de « social washing », qui pourraient nuire à leur réputation.

Un réel besoin d’information et de communication…

Les citoyens attendent beaucoup d’ouverture et de transparence de la part des entreprises. Le défi est de taille et tous les acteurs ont un rôle à jouer. Un peu moins d’un wallon sur deux estime que ce sont d’abord aux gouvernements et aux autorités locales de prendre l’initiative afin d’informer les consommateurs sur les questions environnementales et sociales liées à l’ESG.

D’autres pensent que ce sont les entreprises privées qui devraient montrer la voie en matière d’information sur les questions environnementales et sociétales. Les Flamands ont tendance à estimer que la responsabilité revient plus au gouvernement et au autorités locales que les wallons alors que l’inverse est vrai concernant les entreprises privées.

Les informations pertinentes sont les bienvenues, notamment en ce qui concerne l’origine, les matières premières et la recyclabilité des produits. Les deux canaux les plus pertinents pour diffuser ces informations sont les emballages des produits et les sites web des entreprises.

Cependant, une stratégie de communication omnicanale est une opportunité de sensibiliser et d’impacter la plupart des consommateurs.

En effet, nous constatons des différences de perception et des attentes très différentes en fonction du profil des répondants (tranche d’âge, classe sociale, lieu de résidence…). Il réside un climat de méfiance à l’égard des entreprises. Outre, la transparence, les informations communiquées (données, rapports officiels ESG, etc.) ou certifiées par une société tierce constituent un atout indéniable.

La sélection de ses fournisseurs, un choix crucial à ne pas négliger pour les entreprises !

La majorité des Wallons (et des Belges de manière générale) considèrent que les entreprises sont (plutôt) responsables de l’empreinte environnementale et sociétale de leurs fournisseurs. Elles doivent dès lors être très prudentes dans la sélection du « profil ESG » de leurs fournisseurs.

L’ESG, un impact fort sur la marque « employer » …

Finalement, l’étude révèle que les entreprises engagées, qui mettent en place des politiques ESG peuvent avoir un impact positif sur leur marque employeur. En effet, 4 citoyens wallons actifs sur 10 sont sensibles à l’approche ESG de leur (futur) employeur. Cette proportion est similaire en Flandre, elle est par contre un peu plus élevée à Bruxelles.

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

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